L’ultime album de Jirô Taniguchi, posthume et inachevé, a paru il y a quelques semaines chez Rue de Sèvres. La Forêt millénaire, dans un beau format à l’italienne assez inhabituel pour un auteur japonais, célèbre avec intensité et générosité la plupart des thèmes clés qui parcourent l’ensemble de l’œuvre de Taniguchi. Mandaté par Rue de Sèvres, je me suis rendu au printemps dernier à Tôkyô, à la rencontre de son éditeur japonais Motoyuki Oda et de son agent et traductrice Corinne Quentin, pour que nous évoquions ensemble dans un film cet ultime travail ainsi que la personnalité attachante de ce très grand auteur, que j’ai eu le bonheur de connaître il y a quelques années en concevant et dirigeant à ses côtés Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve, la plus grande exposition monographique qu’on lui ait consacrée en Europe. Alors que la ville natale de Taniguchi, Tottori, lui rend ces jours-ci l’hommage qu’il mérite, leur évocation du mangaka à l’occasion de la publication de son dernier livre est à l’image de ce qu’il fut : pudique, humaniste, touchante. La version du film que je vous propose ici est un director’s cut, très légèrement différente de celle que diffuse Rue de Sèvres en écho à la parution de La Forêt millénaire.
LCDL – BD – NICOLAS FINET – HOMMAGE TANIGUCHI (DIRECTORS CUT) from MEDIASHAKE on Vimeo.